flaterie

Publié le par Maryam

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La flatterie

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Comme la flatterie est un chemin qui conduit souvent au mensonge, le fidèle musulman se doit de faire attention quand il fait l’éloge d’autrui. Il ne doit mentionner que ce qu’il connaît comme bien chez lui, et ne pas chercher à exagérer la mention de ses qualités et à dissimuler ses défauts. Car, quels que soient les mérites réels de l’homme complimenté, il y a dans la flatterie en sa faveur une sorte de mensonge interdit.

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 L’Envoyé de Dieu  a dit :

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*  « Ne me comblez pas d’éloge flatteur comme l’ont fait les chrétiens pour le fils de Marie, car je ne suis qu’un serviteur de Dieu et Son Envoyé ».

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Il y a tout une catégorie de gens qui se sert de la flatterie comme d’une marchandise pour enjôler les grands de ce monde en composant de longs  poèmes ou lettres en prose, où ils se lancent sans le moindre scrupule, ni retenue, ni connaissance réelle dans d’interminable panégyriques. Il leur arrive ainsi de parer de justice des tyrans, ,et de courage des riches froussards, uniquement par convoitise des biens mondains chez les uns et les autres.

A propos de ce genre de méprisables menteurs, l’Envoyé de Dieu  recommande de les harceler jusqu’à ce qu’ils reviennent sur leur mystification avec des visages trempés dans la honte et le déshonneur. En effet, Abû Hurayra rapporte ceci :

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« L’Envoyé de Dieu nous a ordonné de lancé du sable sur le visage des flatteurs »

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 (Al-Tirmidhî)

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Les commentateurs du hadîth expliquent que les flatteurs en question sont :

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« Ceux qui se servent de la flatterie des gens comme une habitude par laquelle ils tirent de l’argent de celui qu’ils flattent. Quand à celui qui loue un homme pour ses bonnes actions, afin de le donner comme modèle et d’inciter les gens à se conformer à son attitude, il n’est pas considéré comme un flatteur ».

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Du reste, le Prophète sage a indiqué les limites que ne doit pas outrepasser le fidèle musulman pour ne pas assumer les conséquences de la flatterie et de l’exagération, tout en apportant profit à celui qu’il loue en lui évitant de tomber dans la suffisance et l’orgueil. En effet, Abû Bakr rapporte ceci :

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« Un homme ayant loué un autre en sa présence, l’Envoyé de Dieu lui dit à trois reprises : Qu’as-tu ! Tu as coupé le cou à ton ami ! Puis il a ajouté : Celui qui est obligé de louer un ami doit dire : je crois qu’un tel, mais Dieu le sais mieux que quiconque – car il ne faut jamais absoudre un homme devant Dieu, je cois qu’un tel a telle et telle qualité…s’il les a reconnues en lui ».

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(Al- Bukharî)

 

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Publié dans Le musulman

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