Quand levez les mains ?

Publié le par Maryam

 

 

Lever les mains:

Les hadiths se sont multipliés concernant plusieurs situations où le prophètea levé ses nobles mains pour faire une invocation.
Parmi celles-ci on compte six endroits durant le pèlerinage : sur le mont Safa, sur Marwa, à ‘Arafa, Mouzdalifa, à la première Jamara, ainsi qu'à la seconde. Et hors du pèlerinage : pour la demande de pluie « istisqa », durant la dévotion « qounout » dans les prières obligatoires lorsque surviennent des évènements à repousser. Il a aussi levé ses mains dans d'autres circonstances, une cinquantaine de fois qui ont déjà fait l'objet de publication.

Son jugement :

Lever les mains durant l'invocation fait partie des règles de politesse de cet acte d'adoration qu'est l'invocation. C'est aussi un geste méritoire par consensus, sauf dans un seul cas : lors de la prêche du Vendredi. Il est alors détestable pour le prêcheur de les lever, ainsi que pour ceux qui y assistent. Mis à part si le prêcheur fait une demande de pluie, il serait dans ce cas là un acte Sounna que de les lever (durant la demande de pluie) pour lui ainsi que pour ceux qui assistent à la prêche.

Manière de les lever :

L'invocateur lève ses mains au niveau de ses épaules, en tenant ses mains jointes et non pas séparées. Les paumes voyant vers le ciel, et le dos (des mains) vers le sol. S'il veut il peut aussi rapprocher ses mains de son visage (en le masquant), le dos (des mains) se dirigera ainsi vers la quibla.ces mains doivent être propre et nues (sans gants ni autre isolant).

Les trois manières de lever les mains :

 

   Selon Ibn-‘Abbâs , le prophète a dit : « pour la demande tu lèves tes mains au niveau des épaules environ. Pour le pardon ‘istighfâr' tu indiques avec un seul doigt. Et pour la supplication ‘ibtihâl' tu tends tes deux mains »

 Rapporté par Abou-Daoûd et El-Tabarani. Authentique par l'ensemble de ses chemins de transmission.
Il y a plusieurs hadiths décrivant les actions du prophète et explicitant les circonstances pour chaque façon de faire.

 

 

1- Première circonstance :

C'est le cas de l'invocation générale, aussi appelée : la demande « mas'ala », il s'agit de lever les mains au niveau des épaules ou à leurs environs. En les tenants joints (se touchant par les flancs), les paumes de celles-ci voyant vers le ciel. Il peut aussi les rapprocher de son visage (le masquant avec), le dos des mains se dirigeant vers La Quibla.ceci est la façon générale de lever les mains pour faire une invocation, aussi pour le ‘qounoût' du witr, la demande de pluie, les six endroits d'invocation dans le pèlerinage, et autres.

2- Deuxième circonstance :

La demande de pardon ‘istighfâr', aussi appelée : la sincérité ‘ikhlâs', il s'agit de lever un seul doigt qui est l'index de la main droite. Cette façon de faire est particulière à l’évocation d’Allah (dhikr) et à l'invocation lors de la prêche sur le 'minbar', ainsi qu'au cours du 'tachahoud' durant la salât. Aussi au cours des différents rappels et unification d'Allah (dire " la ilaha ila Allah ") hors de la salat. Et c'est cette seconde façon de faire qui explique le hadith d'Ibn-‘Abbas précité, c'est aussi le cas du hadith d'Amâra Ibn-Rou'ayba qui a vu Bichr Ibn-Marwân au dessus du minbar levant ses mains. Il a alors dit : « Qu'Allah punisse ces deux mains, je n'ai jamais vu le prophète faire plus que cela, puis il a montré son index droit »
Rapporté par Mouslim.

 

 

  

 Les hadiths concernant la levée du doigt au cours du ‘tachahoud' durant et hors de la salât sont bien connus et très répandus.

3- Troisième circonstance :

La supplication " ibtihal ", il s'agit d'intensifier et insister dans la demande. La façon de faire consiste à tendre les mains vers le ciel, jusqu'à ce que se découvre la blancheur des aisselles. On dit aussi en décrivant cette façon de faire : jusqu'à ce que se voient ses bras. C'est à dire qu'ils se découvrent vu qu'ils soient fortement tendus. Cette façon est particulière à un moment de grande intensité ou adversité comme la sécheresse, ou autre évènement à repousser comme l'invasion d'un ennemi, etc.

Cette façon est décrite par le hadith d'Anass : « Le prophète ne levait ses mains pour invoquer que durant la demande de pluie, il les levait jusqu'à ce que soit vue la blancheur de ses aisselles » Rapporté par Boukhari.

C'est à dire qu'il ( ) ne les levait aussi haut que lors de la supplication intense comme pour la demande de pluie. Il ne s'agit pas de rejeter le fait même de les lever dans d'autres situations. Car les hadiths concernant la levée des mains pour une invocation d'ordre général, sont très nombreux et rapportés par plusieurs compagnons .

 

Quelques erreurs courantes:

 

 

 Dans la manière de lever les mains : Nous avons déjà décrit la manière légale de le faire, mais celui qui observe la manière de faire des gens, voit des choses étonnantes. Parmi celles-ci :

Baisser les mains (en les levant jointes ou séparées) jusqu'au niveau du nombril ou plus bas.

 

 

  Les lever séparées, les doigts se dirigeant vers la Quibla et les deux pouces vers le ciel.

Les renverser dans plusieurs sens durant l'invocation.

Les faire secouer, ainsi que faire d'autres mouvements en le levant.

Essuyer le visage avec, après l'invocation Qounout du Witr ou une invocation dans une prière obligatoire Nazila.

Essuyer la poitrine et les épaules avec les mains après avoir fini l'invocation.

Se frotter les mains l'une contre l'autre à la fin de l'invocation.

Embrasser les deux pouces et les mettre sur les yeux lors de la prononciation du nom du prophète Mohammed durant l'appel à la prière (adhan) et autres.

Que le prêcheur lève les mains, ainsi que ceux qui assistent à la prière du Vendredi (lors de l'invocation du prêche). Il est établit que le Prophète a levé ses mains pour une invocation de demande de pluie lors de la prêche de vendredi, et les compagnons ont aussi levé leurs mains, puis cela ne s'est plus reproduit. Pour cela les gens de connaissance ont conseillé de le faire durant ce cas précis seulement. Mais si le prêcheur fait une invocation lors de son prêche qui ne concerne pas la demande de pluie, il est alors détestable pour lui ainsi que les autres de lever les mains.

Lever les mains pour invoquer, entre l'appel de rassemblement à la prière Iqama et le début de la prière. Ce qui a été innové à ce sujet est que l'imam fasse une invocation à ce moment là, et les gens disent Amin après lui tout en levant leurs mains, cette façon de faire est complètement inventée et innovée. Quant à ce que chacun de nous fasse une invocation après l'adhan et après l'iqama est une chose louable et pourrait être une cause d'exaucement comme cité dans la Sounna.

Lever les mains pour faire une invocation de groupe ou chacun seul, après la prière obligatoire. Ceux qui disent que cela est légal n'ont aucune preuve, il est donc établit que c'est une innovation.

Lever les mains après la prosternation de lecture du Coran (ce geste n'est soutenu par aucune preuve, c'est donc une innovation).

Lever les mains lors de la vue du croissant de lune : se mettre face au croissant et lever les mains pour prier, ce qui constitue deux innovations. Car d'après la sounna on devrait se mettre face à la Quibla et le fait de lever ses mains à ce moment n'est soutenues par aucune preuve.

Mettre la main droite sur la tête après la prière salât et faire une invocation. A ce sujet il y a un hadith d'après Anas qui est faible.

Rassembler les doigts de la main droite et les mettre sur l'œil droit, et faire de même pour le côté gauche puis réciter une invocation.

L'utilisation des deux index, alors qu'il est établit d'après Abou-Hourayra , que le prophète est passé devant un homme qui invoquait en utilisant ses deux index, il lui a alors dit « unifie, unifie »

Rapporté par Tirmidhi et El-Hâkim.

 

Publié dans Bida'a (innovation)

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